En tant que professionnel du BTP en charge de construire des bâtiments qui répondent aux normes de sécurité actuelles, il est nécessaire de donner une importance toute particulière au gros œuvre, c’est-à-dire à l’ensemble des éléments de construction de l’édifice. Ces dernières années, c’est avant tout sur la sécurité incendie que l’on met l’accent avec l’obligation par exemple de doter les bâtiments publics de portes coupe-feu. Seulement en réalité, cela n’est pas suffisant et nous allons décrire aujourd’hui les systèmes coupe-feu qui viennent calfeutrer les joints pour une meilleure protection passive.
Description des joints coupe-feu (cordons, nappes, plaques…) et avantages
On trouve aujourd’hui différents types d’accessoires coupe-feu sous forme de joints dans l’industrie du bâtiment. En général, ils sont constitués de fibres minérales qui ont pour propriété d’être incombustibles et imputrescibles. C’est ce qui explique pourquoi ils protègent contre les incendies en ralentissant la progression du feu. C’est le cas notamment des cordons coupe-feu qui conviennent à tous les types de joints, horizontaux comme verticaux. On peut ainsi les placer au niveau du sol, des murs et du plafond.
En dehors de ces cordons très flexibles, il existe aussi des nappes coupe-feu qui ont été étudiées pour assurer une étanchéité accrue aux gaz et aux flammes des joints de dilations qui ont une dimension plus grande (ouverture allant de 100 à 840 mm). Bien sûr, elles respectent les normes européennes des équipements soumis au feu (EN 13501-2 et EN 1366-4). Il faut noter que la nappe participe également à l’isolation thermique du bâtiment en plus de son rôle de coupe-feu.
Enfin, les joints coupe-feu peuvent être sous forme de panneaux (ou plaques). Ces panneaux sont notamment adaptés pour les petites ouvertures allant de 20 à 60 millimètres. Leur résistance au feu est également excellente puisqu’elle peut aller jusqu’à 4 heures, ce qui laisse un temps d’évacuation confortable avant l’arrivée des pompiers.